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Lazare Ponticelli, René Riffaud, Henry
Allingham, trois de nos derniers vétérans étaient
bien présents aux cérémonies du 11 Novembre
2006 sur le sol français.
A
- Lazare Ponticelli aux cérémonies du 11 novembre
2006
[compte-rendu
et reportage complet ICI]
 
B
- René Riffaud sous l'Arc de Triomphe
 Depuis
les cérémonies de novembre 2003 auxquelles avaient
pris part le regretté Claude-Marie Boucaud (12-08-1895
/ 17-05-2005,109 ans), aucun autre "Poilu" n'avait
pris place sous l'Arc de Triomphe. La présence de René
Riffaud, trois ans plus tard en 2006, est donc exceptionnelle.
Maison de retraite de T..., 08h30', quelques membres de sa
famille viennent chercher Monsieur Riffaud : direction Paris.
Le vieil homme apparait comme fatigué : le sommeil
fut en effet bien difficile à trouver durant la nuit,
appréhension du lendemain oblige. Heureusement le voyage
de plus de deux heures permet de se reposer et de reprendre
des forces.
Enfin l'arrivée à Paris. Monsieur Riffaud est
installé dans son fauteuil.
Il porte une casquette de tweed et un chaud manteau beige
à col de fourrure ; une couverture à carreaux
bleus placée sur ses genoux lui réchauffe les
jambes. C'est que le temps est à la pluie avec un froid
légèrement humide. A hauteur de son coeur sont
attachées ses décorations : la Légion
d'honneur et son superbe ruban rouge ; la médaille
de la reconnaissance de la Nation ; la Croix du Combattant
de la Guerre de 14-18 (ils ne sont plus que quatre à
pouvoir encore la porter).
Doucement et sûrement, lui et sa famille remontent l'avenue
Marceau en direction de l'Arc de Triomphe. Ils sont accueillis
par des responsables de l'ONAC, et par de nombreux journalistes.
Une personne de l'ONAC lui met à la boutonnière
le célèbre bleuet de France. Il est placé
au premier rang des officiels, face à la flamme du
soldat inconnu. Derrière lui on trouve sa petite fille
Madame Berthaud ainsi que son arrière petite fille.
10h45', les cérémonies débutent. Le Chef
de l'Etat arrive sous l'Arc de Triomphe à 10h52'. Il
arrive au niveau du vétéran, se penche vers
lui, et le salue :
<<Cela me fait bien plaisir de vous saluer aujourd'hui,
avec amitié, affection et respect>>. <<Ben
je vous remercie et vous félicite pour votre action
... Vous représentez le monde pour nous>> répond
le vieux monsieur.
<<Vous n'avez pas froid ?>> demande le Chef de
l'Etat, tout en ajoutant <<vous en avez vu d'autres>>,
et en disant espérer <<le voir encore longtemps
comme ça dans cette forme>>.
<<Ca fait chaud au coeur>> répond Monsieur
Riffaud.
Puis c'est au tour du Premier Ministre Dominique de Villepin,
la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie
et le ministre délégué aux Anciens Combattants
Hamlaoui Mekachera de saluer successivement René Riffaud.
La cérémonie se poursuit par la sonnerie du
cessez-le-feu, puis la sonnerie aux morts et la Marseillaise.
Le Président dépose ensuite une gerbe sur le
tombeau du soldat inconnu, puis ravive la flamme du souvenir.
Après le départ des officiels, Monsieur Riffaud
répond à quelques questions des médias
:
<<c'est un honneur qui est très grand>>
leur déclare t'il. Après avoir mis fin, fatigue
oblige, aux interviews, lui et sa famille repartent par où
ils étaient venus. Il est 11h30' : le <<Poilu>>
Riffaud quitte l'Arc de Triomphe.
Lui et sa famille arrivent à la maison de retraite
vers 13h00'. Au même moment les journaux télévisés
nationaux titrent sur les cérémonies du 11 Novembre
: les premières images du <<Poilu>> chaleureusement
salué par le Chef de l'Etat font le tour des foyers
de France.
Fatigué, Monsieur Riffaud se reposera seul, dans sa
chambre, toute l'après-midi. Le soir, il sera à
nouveau en pleine forme.
[rédigé
par Frédéric Mathieu le 17 Novembre 2006 à
partir du témoignage de sa petite fille Laurence Berthaud
- grand merci à elle - et de dépêche AFP
datée du 13 nov.]
C
- Le doyen  des
vétérans britanniques, Henry Allingham, participe
aux cérémonies de la ville de Saint-Omer
On connaît l'attachement de la ville
de Saint-Omer à la présence de la Royal Air
Force et de son vétéran Henry Allingham aux
cérémonies du 11 Novembre. Comme l'année
dernière, le doyen britannique était donc bien
présent. Plusieurs étapes marquèrent
ces cérémonies.
 1
- Mémorial britannique de la RAF, aérodrome de Saint-Omer,
10h15'
Une vingtaine de membres de tous âges
de la Royal Air Force participent à cette première
cérémonie. Sont également présents
des représentants de la Mairie de Saint-Omer, quelques
journalistes, et bien évidemment Monsieur Henry Allingham,
110 ans, ultime vétéran encore en vie a avoir
participé aux combats aériens de la Première
Guerre.
Au cours de cette cérémonie, Henry Allingham
tient à se lever de son fauteuil pour déposer
lui-même une gerbe de poppy au pied du monument.
2 - Monument aux morts de 14-18 de Saint-Omer,
face à la gare ferroviaire, 11h00'
Il s'agit là de la principale cérémonie
commémorant l’Armistice du 11 novembre 1918. Monsieur
Allingham est conduit vers le monument ; des militaires britanniques
le suivent au pas.
Les discours se succèdent dont celui de Monsieur le
Maire de Saint-Omer et celui du responsable de la Royal Air
Force, un général de division. Sont ensuite
décorés des anciens combattants.
A nouveau, Henry Allingham se lève de son fauteuil
pour porter une gerbe de poppy au pied du monument. C'est
alors que 300 enfants arrivent de derrière le monument
pour venir saluer le vieil homme.
La scène est touchante, un court instant Henry Allingham
retrouve un peu de jeunesse : il salue et serre avec vigueur
les mains des enfants ; ceux-ci l'embrassent affectueusement.
La cérémonie s'achève à 11h30'.
3 - Cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer,
vers 12h00'
 Comme
pour les cérémonies de 2005, Monsieur Allingham
tient à se recueillir dans la cathédrale de
Saint-Omer. Prêtre, anciens combattants, et enfants
de la paroisse accueillent le vétéran. Le Maire,
particulièrement attaché à ces cérémonies
et à la présence du doyen britannique, est également
là. On propose une couverture à Henry Allingham
car il fait un peu froid à l'intérieur de l'édifice.
Un moment seul, il peut se recueillir et avoir une pensée
pour ses camarades disparus.
4 - Restaurant en face de la cathédrale
Les cérémonies officielles
terminées, un repas attend responsables et officiels.
Il se tient dans le restaurant faisant face à la cathédrale.
A l'intérieur, les convives sont disposés autours
d'une table en "U". Henry Allingham fait honneur
au jus de pomme de Saint-Omer, peu après avoir bu sa
coupe de Champagne. Le Maire de Saint-Omer fait un discours,
aussitôt traduit en anglais. Puis c'est au tour du haut
responsable de la R.A.F. qui remet un cadeau au Maire de Saint-Omer.
La présence exceptionnelle du doyen des vétérans
britanniques à ces cérémonies est bien
évidemment abondamment évoquée. L'ambiance
est festive : quelques invités dansent sur des rythmes
de valse, tango, paso-doble.
[rédigé
le 16 Nov. 2006 par Frédéric Mathieu à
partir d'éléments fournis par nos correspondants
présents sur place : Stéphane Vieren et Patrick
Letiec / photos P. Letiec]
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