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SI JE MOURAIS LA-BAS...[à paraître le 28 oct. 2011]
Cet ouvrage, unique dans l’histoire de Verfeil-sur-Seye, petit village du Tarn-et-Garonne, fait surgir à notre mémoire les noms familiers de ses fils morts à la guerre de 1914-1918. Le modeste monument de Verfeil, distinct de bien d’autres monuments aux morts par sa sobriété intemporelle, en porte le témoignage, tout comme les Petits Souvenirs de mon très cher Onésime mort pour la France le 1er octobre 1916, écrits avec la sincérité d’un bel amour maternel, par sa mère, Nathalie Bessède, épouse Hébrard ; puis les quatorze poèmes de deuil et huit poèmes patriotiques sous la plume du directeur de l’école de garçons de l’époque, Léon Bouysset.
Deux ensembles à l’origine du présent ouvrage, auxquels nous avons joint des extraits de lettres à ses parents d’un poilu survivant, Dieudonné Durand.
Lors, ne voulant pas reproduire sèchement ces trois écrits historiques, nous avons cherché à en savoir plus sur ces Verfeillais et, fouillant dans les diverses archives accessibles, familiales, civiles et militaires, nous avons tenté de reconstituer le plus fidèlement possible le parcours de ceux qui, partis aux moissons, avec l’espoir de revenir aux vendanges, ne revirent plus leur village, ou, si quelques-uns y revinrent, ce fut dans un cercueil.
Si je mourais là-bas..., de François et Frédéric MATHIEU, aux éditions Sebirot, ISBN 9782953272635, parution le 28 octobre 2011, dim. 16X24 cm, 320 pages, 78 photos et documents, 11 cartes, prix public de 23 €.
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Yakup SATAR, (11-03-1898
/ 02-04-2008, 110 ans) ultime vétéran de l'Empire
Ottoman, dernier survivant turc de la Première Guerre
mondiale
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Il était le dernier vétéran
de l'Empire Ottoman et l'ultime survivant turc de la Première
Guerre mondiale. Yakup SATAR, né le 11 mars 1898 en Crimée,
vient de décéder. Son père, Zeki Bey,
fut un des chefs tartares qui combattit pour l'indépendance
turque contre la Russie. Yakup s'engage dans l'armée
turque ottomane en 1915. Après une période de
formation militaire à Istanbul, des officiers allemands
le sélectionnent (avec 200 de ses compatriotes) pour
suivre un entraînement spécifique. Le 20 octobre
2003, Yakup Satar confiait à un journaliste du quotidien
turque "Hürriyet" : <<Nous portions des uniformes particuliers.
Les allemands nous fournirent des masques. Nous plaisantions
souvent entre nous à cause des masques que nous portions
sur nos visages. Plus tard, nous apprenions que notre compagnie
était surnommée "gazcilar", les "soldats
du gaz". Les Allemands nous ordonnèrent de lancer
des gaz sur l'ennemi. Ils nous avertirent qu'il fallait alors
maintenir la bouche fermée. Nous ne pouvions même
pas parler de notre entraînement si particulier à
nos familles dans nos lettres. Après cette phase d'entraînement,
50 d'entre-nous furent envoyés sur le front de Bagdad
dans un train spécial constitué de nombreuses
troupes militaires>>. Yakup Satar ne connaissait pas
la destination d'arrivée. Le vieil homme reprend :
<<Après un long voyage nous arrivâmes à
Bagdad. Nous stationnions dans des tentes, en plein désert.
Nous dûmes attendre des équipements durant un
mois. Nous n'étions pas autorisés à parler
avec d'autres soldats. Six mois plus tard, nous recevions
les ordres d'Istanbul : "notre troupe avait interdiction
d'utiliser les gaz." >> Au même moment les
troupes britanniques atteignaient Bassora. Le soldat d'infanterie
Yakup Satar aurait été fait prisonnier lors de la 2ème bataille
de Kut-el-Amara le 23 février 1917 sur le front de
Bagdad par les forces anglo-indiennes.
Il rejoind les forces nationales de Mustafa Kemal durant la
guerre d'indépendance turque (de 1919 à 1922).
Il quitte l'armée comme sergent chef.
Véritable héros national, il vivait à Eskisehir
en Turquie. Il était est un des sept derniers vétérans
au monde à avoir connu les combats de la Première
Guerre mondiale.
[Rédigé le 25 juillet 2007,
mis à jour le 3 avril 2008, par Frédéric
Mathieu, tous droits réservés]
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